Offenbach en folie
Tchekhov, Offenbach — deux univers qui peuvent paraître bien éloignés l'un de l'autre. Pourtant, l'écrivain russe connaissait l’œuvre du compositeur français. Et si la folie offenbachienne était un remède aux maux qui hantent les personnages tchekhoviens ?
Anton Tchekhov (1860-1904) connaissait assez bien l’œuvre de Jacques Offenbach (1819-1880). Une représentation de La Belle Hélène à laquelle il assista dans sa jeunesse fut sa première grande émotion musicale. Par la suite, il put découvrir d’autres opérettes et opéra-bouffes d’Offenbach. Devenu médecin, il s’acheta un piano et donna chez lui des soirées musicales.
Tchekhov tient l’art en très haute estime, particulièrement la musique. Les évocations ou scènes musicales qui jalonnent ses œuvres sont pour ses personnages un soulagement face à la goujaterie et à la médiocrité, au fatalisme et au désenchantement.
Dans Tragédien malgré lui, le docteur Tchekhov nous montre la tragi-comédie d’un quotidien banal qui peut déraper vers la folie si l’on ne cultive pas une certaine aspiration à la beauté. Si les symptômes persistent, consultez le docteur Offenbach, un spécialiste qui soigne par la bouffonnerie, la satire et le rire.
Offenbach en folie
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Offenbach en folie est une création lyrique originale qui s’adresse à tous, petits et grands. Un peu à la manière des vaudevilles du XIXe siècle, ce spectacle puise dans l'univers ébouriffant du « Mozart des Champs-Élysées » et dans les plaisanteries en un acte d'Anton Tchekhov pour nous faire rire des petits drames quotidiens et de la folie humaine.
Naviguant entre songe et réalité, aussi délirant dans la forme qu’il est réfléchi dans le propos, drôle de bout en bout, Offenbach en folie est un vivifiant bol d’air frais !
Avec des extraits d’Orphée aux enfers, de La Vie parisienne, de La Fille du tambour-major, de La Périchole, des Contes d’Hoffmann et de La Belle Hélène, de Jacques Offenbach, et du Tragédien malgré lui, d’Anton Tchekhov.
Yves Armangau, Naoual Autones, Jean-Claude Carmona, Suzan Carmona, Jean Cholin, Eliane Dantzer, Nadine Delmarre, Mireille Dumas, Susan Enseroth, Yvonne Fontaine, Odette Garrette, Danielle Guardiola, Claude Henrioux, Cyril Llena, Marie-Lourdes Parra, Marc Stoupy, Christelle Vanuxem Prieur
Angéline Pondepeyre
Justine Vicens, Audrey Irles, Roxane Kowalsky, Lucie Magneres, violon ; Aude Massat et Sylvia Blondeau, alto ; Isabelle Massat-Nazon et Mélody Giot, violoncelle ; Emma Folcher, contrebasse
Découvrez ici la critique du spectacle parue dans Le Travailleur catalan.